Plus tard — Rouergue, oct. 2000

Plus tard — Rouergue, oct. 2000

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« Plus tard », c’est un peu plus tôt, des grands projets de petiot. A ne pas perdre de vue, plus tard, pour qu’elles deviennent de grandes choses en avance. Comme tout le monde, quand j’étais môme, j’étais plus petit que les grands. Tout était plus grand. La ville était plus grande. Et en déambulant, j’imaginais ce que je ferais plus tard en pêchant des bribes d’histoires alentour, en me cognant parfois à un grand poteau ou une grande jambe de grand. « Plus tard », c’est des pots d’échappement et des oiseaux ; des voitures, des bateaux, des montgolfières ; des trains en partance et des feuilles d’automne ; des piétons empressés et des petits cafés, un bandit poursuivi, des canards et un étonnant facteur, c’est Tati, Klee et Prévert qui discutent. En allant à l’école, un gosse rêvasse à tout va ; plus tard, en sortant de l’école, on court après ses rêves de gosse.